
Pourrait- on m’aider à réveiller ma belle Lune endormie
qui n’est pas décrue et pourtant son ombre déjà s’enfuit
Mirée la nuit sur ton oreiller, dorénavant tu t’es ternie
Est-ce que par des larmes mes yeux devenus assombris ?
Passionné à merveille pour des nuits féeriques à s’aimer
Aurais- je cru qu’un jour dans la solitude je devrais pleurer!
Ma Belle, que la nuit s’allonge pour éviter au jour se lever
aide - moi à cacher les douleurs de mes entrailles déchirées.
Donne -moi les ailes pour que je puisse survoler dans le ciel
toute la longueur de la nuit à la recherche usée de ma Belle
La moitié de son ombre est ici bas mais l’autre s’est envolée
Même sans avoir fait l’amour, j’aurais aimée d’en être grisé
Or, sans ardent amour je n’aurais pas de profond sommeil
Je serais dans la solitude quasi totale lors de mon réveil
Qui aurait eu le cœur de cacher ma belle Lune sans pitié
ou te serais- tu déjà égarée pour toujours dans l’éternité?
Je t’attendrais impatiemment toutes mes nuits blanches
Probablement jusqu’aux jours de mes cheveux tournés blancs
Ton oreiller devenu solitaire depuis que tu m’avais quitté
Montre- moi, je t’en prie, l’endroit où tu t’étais installée.
Pourtant j’avais rêvé à ton retour depuis des lieux éloignés
Cette nuit, avec émotion je t’accueillerais à rentrer au foyer
Si chaleureuse autrefois, maintenant tu es saisie de froid?
Ma bien aimée, la belle Lune encore endormie, réveille-toi.
Traduit du poème vietnamien intitulé ‘Nguyet lanh’/Dr. Duong van Thiet
Par H O DINH DOA, D.E.S